Marotte

Gisant au tréfonds de mon corps
Un hurlement me tiraille
Le travelo, cet avide marotique
Jaillit de la trachée vitreuse

Le pagaye cherche son trépas
Et le larron hystérique s’indigne
En bastonnant le redan
De son ciste miraculé

La marotte crie à la bacchanale

À bras déployés
Je crache mon dégoût
Sur la procession arienne
Du sinistre décorum

Je ne suis pas l’arçon de votre gloire
La breloque a cité le Gotha
Mais je me délecte mortifié
De chaque postillons gaspillés

La marotte crie à la bacchanale
Et pérégrinant vers l’Eridu
Je glane le spectre oublié




Anonyme IV

Lorsque tout terni
Il cri la rivière
Le court d’Argent
Faiblit sa source
Pour prêter l’éveil
Au dernier silence

Figé au froid
D’un profond voyage
Où l’incertitude glace
Le miroitement étroit
Des restes d’Elendil

Les ombres se cristallisent enfin
Sur les terres endormies pour la nuit




Anonyme V

Ce n’est point l’ennui
Qui porta ma crainte
A frémir quelques mots
Qui disaient revoir
L’éloge de tes yeux

Plutôt l’instinct
Attirance à te dire
La rose en papier et le regard hagard
Tellement les miens me trahiront




Anonyme VI

Migrateur essoufflé
La terre tourne à l’envers
Les plaines royales deviennent sombres
Le vent n’y passe plus
L’illusion non plus

Parasite que le soleil tente d’offusquer
Mur synthétique gorge l’étonnement
L’éclat n’a pas de souffle

Jamais de trêve
Il n’y a donc aucune cime
Pour offrir son panache
Une simple petite abeille
Faufilée à la hâte
A donné la vie au silence